Celios Insights : 3 ans de ChatGPT : l’IA conversationnelle a redessiné nos métiers
3 ans déjà : après le terrible two, le bienvenue dans le threenager* ChatGPT
Le 30 novembre 2022, OpenAI lançait publiquement ChatGPT. Dès les premiers jours, l’adoption fut fulgurante : en moins de 5 jours, l’outil atteignait un million d’utilisateurs (voir l’actu en chiffres sur Stratégies).
Nous commencions à en parler en juin 2023 lors de notre Afterwork Celios avec Romain Marie de 3iL.
Mais, 3 ans plus tard (novembre 2025), ChatGPT s’est transformé, de simple curiosité technologique, en une infrastructure clef de l’IA générative.
Quelques chiffres clefs pour mesurer l’impact
- Selon IPSOS, dès 2023, un peu plus d’un an après le lancement, une majorité de Français déclarait connaître ChatGPT : 55 % affirmaient savoir ce que c’était, et 83 % en avaient entendu parler.
- À l’été 2025, ChatGPT comptait 700 millions d’utilisateurs actifs par semaine et selon les données partagées par OpenAI, ce sont 18 milliards de messages échangés chaque semaine.
- Autre indicateur fort de l’adoption massive : l’écriture assistée par des LLM (Large Language Models) se développe à grande échelle dans les communications professionnelles, les publications d’entreprises ou les offres d’emploi.
Ces chiffres témoignent d’une diffusion et d’un usage bien au-delà de la simple niche technophile : l’usage s’est démocratisé, dans le monde personnel comme professionnel (notamment par les plus jeunes, GenZ et Alpha).
Une révolution pour l’IA conversationnelle et (surtout) pour les usages
Avant ChatGPT, les intelligences artificielles existaient, mais rarement sous forme d”assistant conversationnel” accessible gratuitement au grand public. Avec son interface simple, sa souplesse et sa puissance, étant capable de dialoguer, rédiger, traduire, coder, synthétiser, ChatGPT a rendu l’IA utile, et utilisable par “tout un chacun”.
En gros : super accessible !
En trois ans :
- L’IA générative est passée du statut de curiosité d’initiés à un outil de productivité quotidien pour des millions de personnes et organisations.
- De nombreuses entreprises ont intégré ChatGPT (ou des technologies équivalentes : Perplexity, Copilot, Claude, Mistral, Gemini…) dans leurs workflows, devenant pour certaines un “copilote” de rédaction, d’analyse, de support client ou de génération de contenu.
- Mais surtout : cet essor des grands modèles de langage a déclenché une course à l’IA : de nouveaux acteurs, de nouveaux usages (code, multimédia, automatisation, assistance, etc.), et une redéfinition des frontières entre humain et machine.
Impact sur les métiers : la douloureuse
Tout comme le threenager chez les enfants dont je parle dans mon titre : l’IA conversationnelle “manifeste des comportements semblables à ceux des adolescents, alliant indépendance marquée et attitude affirmée“.
3 ans après son lancement, ChatGPT a déjà un effet tangible sur le travail et les métiers :
- L’IA conversationnelle est utilisée dans tous types de secteurs, et par des rôles variés — marketing, communication, support, développement, etc. Elle redéfinit ce que signifie “produire du contenu”, “rédiger un e-mail”, “faire une analyse”, ou plis simplement “automatiser une tâche répétitive (ou chiante)”.
- Selon certaines études récentes, la part d’écriture “assistée par LLM” dans des communiqués d’entreprise, des offres d’emploi, des publications est devenue non négligeable. Cela modifie les pratiques de communication internes et externes des organisations.
- Pour les freelances, les agences, les métiers créatifs ou intellectuels (rédaction, marketing, design de contenu, support client, etc.), l’IA constitue à la fois une opportunité (gain de productivité, capacité à produire plus vite, assistante à la créativité) et des questions sur l’avenir des métiers (concurrence plus forte, nécessité de monter en compétence, vigilance sur la qualité, la crédibilité…). Comment “garder la main” et utiliser encore un peu son cerveau avec l’IA.
Dans le même temps, l’émergence massive de ChatGPT et d’autres IA interroge la question des risques : risques d’automatisation excessive, de perte d’emploi dans certaines tâches routinières, mais aussi de dépendance, de baisse d’exigence, ou encore de problématiques éthiques liées à l’information, à la désinformation ou à l’usage des données (c’était justement abordé dans notre afterwork il y a 1 an et demi ! Et ces premières craintes se confirment !).
Pour nous, ce que cela signifie pour les 3 prochaines années ?
À l’heure de ce 3ème anniversaire, ce qui paraît clair, c’est que l’IA conversationnelle n’est plus un simple “gadget” : c’est un pilier technologique en train de remodeler nos usages, nos métiers, notre rapport à l’écriture, à l’information, à la productivité.
Même si on peut imaginer être en plein creux des désillusion (pensez à la courbe de Gartner… dont je parlais sur Inflexia dans un vieux post !)
Je pense que pour notre activité, notamment Inflexia, qui intervient dans le marketing, le conseil & l’accompagnement d’entreprises & collectivités :
- Il y a une opportunité d’intégrer l’IA dans les offres de services, notamment sur l’humain (oui oui, j’insiste) : accompagnement d’équipe, formation à l’IA… mais justement, tout en restant vigilant sur l’éthique, la qualité, la transparence, et l’impact sur nos emplois et nos vies professionnelles.
Enfin, l’IA va continuer d’évoluer (tous les jours) encore plus intégrée, plus automatisée.
(Pour celles et ceux qui me connaissent, je ne fais pas de références à des vieux films de SF.. je me modère tout seul).
* Celles et ceux qui ont des enfants auront la ref (pour les autres, jetez un oeil ici)
Kevin Gallot – CMO Celios
Décembre 2025
Celios Insights – Publications proposées par les équipes internes Celios sur un fait d’actualité, une veille, un regard technique ou d’usage.

